World Press Photo Montréal
Le meilleur du photojournalisme international
Photo de l’année, par le lauréat Ronaldo Schemidt, photographe vénézuélien de l’AFP.
Elle présente un manifestant en feu, au cours d’affrontements violents avec les forces de l’ordre, lors d’une manifestation contre le président Nicolas Maduro à Caracas, au Venezuela.
Jusqu’au 30 septembre, le World Press Photo, plus prestigieux concours de photographie professionnelle au monde, présente les lauréats de l’année, dans une exposition exceptionnelle au Marché Bonsecours.
L'exposition internationale World Press Photo, de passage à Montréal pour une 13ème année, présente, en 125 images gagnantes du concours 2018, une rétrospective de ce qui a marqué l’actualité mondiale en 2017. La sélection qui compose l’exposition de cette 61ème édition a été choisie par un jury qui a évalué plus de 73 000 images soumises par plus de 4500 photojournalistes de 125 pays! C’est donc le meilleur du photojournalisme qui y est exposé et regroupé sous 8 catégories - Enjeux contemporains, Société, Nouvelles générales, Projets à long terme, Nature, Sports et Portraits - dont une toute nouvelle sur l’environnement.
Quelles soient prises sur le vif en milieu de crise ou de façon plus léchée pendant un reportage de longue haleine, les photographies qui y sont exposées ne peuvent laisser indifférent! Parfois dures, d’autres fois porteuses d’espoir, elles tracent le portrait du monde actuel et mènent à la réflexion.
Informations générales – 1er prix reportages, par Ivor Prickett, pour The New York Times.
Le 10 juillet, après des mois de combats, le gouvernement irakien déclare la ville de Mosul comme totalement libérée d’ISIS, même si le combat s’est poursuivi dans certaines enclaves de la ville. Mosul a été recapturée fin janvier 2017 ; l’ouest de Mosul, vieille ville densément construite, s’est révélée plus difficile. Des milliers de civils ont été prix entre deux feux ; les survivants souffrent d’un manque aigu de nourriture et d’eau.
15 mars 2017 - Des civils font la queue pour la distribution d’aide humanitaire à l’ouest de Mosul.
Informations générales – 1er prix reportages, par Ivor Prickett, pour The New York Times.
16 septembre 2017 - Nadhira Aziz observe des employés de la Défense civile irakienne exhumer les dépouilles de membres de sa famille dans sa maison située dans la vieille ville.
Parmi les grands événements de l’année présentés en images, notons les attentats du pont de Westminster à Londres, l’exode de milliers de réfugiés rohingyas du Myanmar (ex-Birmanie) au Bangladesh pour échapper aux violences, de jeunes réfugiées roms atteintes du syndrome de résignation, la production humaine croissante de déchets au Nigeria, la lutte contre le braconnage des rhinocéros en Afrique du Sud, le sauvetage d’éléphanteaux abandonnés au Kenya et un village bioénergétique en Autriche.
Le World Press Photo
Le World Press Photo est une organisation indépendante et sans but lucratif, basée à Amsterdam, où elle a été fondée en 1955. La fondation s’engage à développer et à faire progresser des normes élevées en photojournalisme et en documentaire dans le monde entier. Au cours de l’année, son exposition est vue par 4 millions de personnes, dans 100 villes et plus de 45 pays.
Année après année, l’exposition est un succès lors de son passage à Montréal. En 2017, elle avait accueilli non moins de 55 000 visiteurs.
Cette année, en partenariat avec le Marché Bonsecours, l’équipe du World Press Photo Montréal a voulu offrir un environnement visuel d’une qualité supérieure aux années précédentes. Ils ont donc investi dans l’acquisition d’un tout nouveau système d’éclairage et ont suspendu la majorité des photos au plafond, créant ainsi une expérience de visite améliorée.
L’exposition sera ensuite présentée dans deux autres villes canadiennes, soit Toronto (Brookfield Place, du 2 au 22 octobre) et Saguenay (La Pulperie, du 19 octobre au 11 novembre), en plus de s'être précédemment arrêtée à Ottawa (Musée canadien de la guerre, du 20 juillet au 12 août).
Nature – 2e prix reportages, par Jasper Doest.
Ces dernières années, le macaque japonais, plus connu sous le nom de singe des neiges, s’est accoutumé aux hommes. Le type d’habitat du macaque s’étendant, les animaux ont perdu leur peur, partent à l’assaut des cultures et sont souvent considérés comme un fléau. Même s’ils sont officiellement protégés au Japon depuis 1947, certaines lois locales permettent de les apprivoiser et de les former à l’industrie du divertissement. Le divertissement commercial utilisant des singes existe depuis plus de 1 000 ans au Japon.
7 août 2017 - Des macaques, l’un d’eux portant un masque de Donald Trump, donnent un spectacle devant les clients de la taverne Utsunomiya Kayabukia, au nord de Tokyo.
Environnement – 2e prix reportages, par Luca Locatelli, pour National Geographic.
De petite taille et densément peuplés, les Pays-Bas manquent de sources traditionnelles pour pratiquer une agriculture à grande échelle. Mais en raison principalement d’une pratique agricole innovante, ils sont désormais le deuxième plus grand exportateur mondial d’aliments en termes de valeur. Ils ne sont battus que par les États-Unis, dotés de 270 fois leur superficie. La plupart des recherches sur le sujet se tiennent à l’Université/Centre de recherches de Wageningen (WUR), largement considérée comme la meilleure institution de recherche agricole du monde.
20 février 2017 - Ruud Veloo surveille un photobioréacteur à l’essai, où la lumière alimente la croissance de microalgues, au AlgaePARC de Wageningen, aux Pays-Bas.
Expositions complémentaires
La visite permet aussi de voir quelques expositions complémentaires dans l’Espace Mezzanine:
-
Après-coup | Par Alexandre Champagne | Inédit.
Regard et rencontres photographiques sur l’après-tragédie à la grande mosquée de Québec.
-
Photos Dans la rue | Images grand format par des jeunes en situation précaire | Inédit.
À travers leur regard et la lentille d’appareils prêtés, des jeunes qui fréquentent le centre de jour et la salle d’art de l’organisme Dans la rue ont réalisé des portraits et capté des moments de leur quotidien à Montréal.
-
Regards | Oxfam-Québec | 7e édition.
Photoreportage mettant en lumière 45 ans de réalisations auprès des femmes, dans la lutte pour l’égalité à travers le monde.
-
Et trois installations produites par ICI RDI, La Presse+ et Planète+
La visite de presse de cette année a été conduite par Yi Wen Hsia, directrice d’exposition et représentante du World Press Photo Amsterdam. Deux invités d’honneurs étaient également présents, soit le Belge Alain Schroeder de l’agence Reporters, lauréat du Premier Prix dans la catégorie Sports et l’Américaine Anna Boyiazis qui a remportée le Deuxième Prix dans la catégorie Société.
Le photographe Alain Schroeder à Montréal, devant une de ses photos pour Reporters qui lui a valu le 1er prix reportages dans la catégorie Sports.
Les enfants jockeys montent des petits chevaux à cru, pieds-nus et avec un équipement de protection minimal durant les courses de chevaux de Maen Jaran, sur l’île de Sumbawa, en Indonésie. Le Maen Jaran est une tradition qui se transmet de génération en génération. Autrefois considérée comme un amusement pour fêter une bonne récolte, la course de chevaux a été transformée au 20e siècle en sport à spectacle sur Sumbawa par les Néerlandais, pour divertir les fonctionnaires officiels. Les garçons, âgés de cinq à dix ans, montent leurs petits chevaux cinq à six fois par jour, atteignant des vitesses jusqu’à 80 kilomètres par heure. Les gagnants reçoivent des prix en espèces et les participants gagnent de 3,50 € à 7 € par course.
Protagonistes de l’actualité – 2e prix reportages, par Anna Boyiazis.
Traditionnellement, les filles vivant sur l’archipel de Zanzibar sont dissuadées d’apprendre à nager, en grande partie en raison des restrictions de la culture islamique et de l’absence de maillots de bain discrets. Mais dans des villages du nord de Zanzibar, le projet Panje (panje se traduisant par « gros poisson ») donne l’opportunité aux femmes et jeunes filles de la région d’apprendre à nager dans des maillots de bain couvrant tout leur corps, pour pouvoir aller dans l’eau sans compromettre leurs croyances culturelles ou religieuses
Du 29 août au 30 septembre
Tous les jours de 10 h à 22 h, et jusqu’à minuit les jeudis, vendredis et samedis.
Au Marché Bonsecours dans le Vieux-Montréal
(entrée située au 325, rue de la Commune Est)
Entrée générale : 14 $
Étudiants et plus de 65 ans : 11 $
Moins de 12 ans : gratuit
#wppmtl